Le risque inondation en France

Le risque inondation compte parmi les principaux risques naturels en France par le nombre de personnes exposées et les dommages causés. Aujourd’hui on recense 18,5 millions de personnes exposées en France et 14,3 millions d’actifs ayant un emploi (Source : Géorisques). La quasi-totalité des communes françaises a connu au moins une inondation entre 1982 et 2017.

Une inondation est une submersion temporaire par l’eau de zones normalement hors d’eau. Cela peut être dû au débordement de cours d’eau, au ruissellement, à la remontée de nappes ou à une submersion marine.

Un débordement de cours d’eau correspond à une élévation du niveau d’un cours d’eau qui peut mener à faire sortir le cours d’eau de son lit. Cela entraîne alors des débordements sur les zones environnantes. Il s’agit d’un phénomène qui peut-être relativement lent sur les grands cours d’eau, on peut citer comme exemple la fameuse crue de la Seine en 1910. Toutefois les petits cours d’eau sont beaucoup plus réactifs, notamment pour les territoires de montagnes, on peut alors parler de crue éclair.

Le ruissellement, notamment urbain, est causé par de fortes pluies sur des sols peu voire pas perméables, par exemple parce qu’ils sont bétonnés. Dans un cadre urbain, les réseaux sont saturés par les précipitations trop abondantes. Les eaux s’écoulent alors en surface sans pouvoir être absorbées et les courants peuvent être forts et donc dangereux. Les inondations de Vaison-la-Romaine en 1992, associée à une crue éclair de l’Ouvèze causée par les précipitations, ou dans le sud-ouest en 2013 entrent dans cette catégorie.

La remontée de nappes est due à des pluies qui durent dans le temps. Le niveau de la nappe phréatique augmente jusqu’à affleurer au niveau du sol. Il s’agit d’un phénomène lent mais dont les eaux stagnent parfois pendant plusieurs semaines. La Somme en 2001 a connu des inondations de ce type.

Enfin, la submersion marine touche les zones littorales. Elle nécessite un fort coefficient de marée et des conditions météorologiques défavorables comme une tempête pour se produire. Le niveau de la mer augmente et inonde les zones côtières. C’est le cas de la tempête Xynthia en 2010 sur le littoral ouest.